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Le palais de la Nation a été le théâtre d'une attaque armée menée ce dimanche 19 mai 2024 par un certain Christian Malanga, un membre de la diaspora congolaise qui résidait aux États-Unis, à la tête d’une dizaine d’autres assaillants.

Peu avant, ces derniers avaient également pris d’assaut, à quelques mètres de là, la résidence du député national Vital Kamerhe, futur Président de l’Assemblée nationale.

Dans un message sur X, sa femme, Hammida Chatur, raconte l’horreur qu’ils ont vécu durant quelques heures.

Le récit

Mon mari m’a réveillée en sursaut à 4h du matin pour m’annoncer que notre maison était encerclée par plusieurs militaires et que ça faisait un long moment qu’il entendait des tirs à l’arme lourde venant de l’extérieur.

J’ai réalisé qu’un échange de tirs furieux avait éclaté avec nos vaillants gardes. Les assaillants ont réussi à pénétrer dans notre parcelle, tirant sans relâche sur tout ce qui bougeait.

Dans leur fureur, ils ont abattu deux de nos gardes. Un de nos hommes a tout de même réussi à neutraliser l’un des leurs, mais cela n'a fait qu'attiser leur violence.

Ils ont même introduit un drone pour repérer nos positions avant de lancer leur assaut.

Pendant ce chaos, mon mari a réussi à joindre un de nos gardes par téléphone, qui lui a dit d’une voix tremblante : "Mokonzi, bazo luka nde yo, batuni oza wapi  baza plus des 40 éléments lourdement armés."

C’est à ce moment que j’ai compris que notre fin était proche. Les tirs se sont intensifiés dehors, transformant notre maison en un véritable champ de bataille.

Pendant près d’une heure, mon mari et moi sommes restés seuls à l'intérieur, entourés par l'horreur.

Le renfort est finalement arrivé à 5h, mettant fin à notre calvaire. Ils nous ont informé qu’après l’assaut chez nous, les assaillants s’étaient dirigés vers le palais de la nation.

Le Seigneur nous a sauvés d’une attaque meurtrière où mon mari était la cible principale.

En sortant de la maison, j’ai découvert avec effroi que notre parcelle ressemblait à un champ de tirs : des centaines de douilles jonchaient le sol, et les murs étaient criblés d'impacts de balles.

Le Seigneur nous a véritablement protégés, car nous n'avions aucune chance de nous en sortir vivants.

Je loue ce Dieu qui avait libéré mon mari de la prison en son temps, et qui, cette nuit, a de nouveau envoyé son armée céleste pour nous sauver de la mort.