A Beni, les autorités interdisent les manifestations publiques « jusqu'à nouvel ordre »

A Beni, toutes les manifestations sont interdites dans la ville « jusqu’à nouvel ordre. »

La décision a été prise ce dimanche 4 avril par le Conseil urbain de sécurité.

Le maire de la ville affirme que cette mesure est motivée pour prévenir d’éventuels troubles à l’ordre public.

A en croire Modeste Bakwanamaha, des hommes armés ont déjà « infiltré » la ville dans le but de troubler l’ordre public en profitant de l’organisation des manifestations.

Il met en garde ceux qui tenteraient de violer cette mesure, annonçant que les forces de défense et de sécurité sont déjà prévenues pour faire face à la situation.

« La fois passée, le jeudi, il y a un homme armé qui s’est aventuré dans une résidence d’un officier de l’armée et la résidence a été incendiée par ce groupe de gens. Mais un est tombé avec son arme en mains. En l’identifiant, il est du groupe Maï-Maï. Et nous pensons que ses coéquipiers sont aussi dans la ville pour chercher à troubler la quiétude de la population », explique le maire de la ville de Beni.

Il demande à ceux qui veulent manifester de surseoir leurs activités de marche, en attendant que les services de sécurité « nettoient » la ville et repèrent ces hommes armés. 

« Nous ne pouvons pas accepter que la ville soit troublée par des hommes armés au motif qu’il y a manifestation. Si une personne s’amuse à troubler l’ordre public pour donner libre passage à ces hommes armés, lui-même et ces hommes seront traités comme tels », avertit Modeste Bakwanamaha.

Notez que ce dimanche, l’auditorat militaire supérieur près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu basé à Beni, a lancé des mandats d’amener contre Fiston Isambiro, responsable du groupe de pression « La Veranda Mutsanga » et tous les membres  de son comité qu’ils accuse d'organisation d'un mouvement insurrectionnel dans le but de s’attaquer aux personnels de la MONUSCO, des Agences du Système des Nations Unies, des ONG internationales, et d’inciter à la haine tribale pour troubler l’ordre public dans la ville de Beni.