Les étudiants de la province du Nord-Kivu ont décrété deux jours sans activités académiques et scolaires sur toute l’étendue de la ville de Goma pour non seulement dénoncer la persistance de la criminalité urbaine dans cette ville touristique et l’insécurité généralisée, mais également pour mettre les autorités urbaines, provinciales et nationales face à leurs responsabilités.

Au premier jour de l’application de cette mesure, les activités académiques sont restées paralysées dans de nombreux établissements supérieurs et universitaires à l’instar du campus du lac qui héberge trois instituts supérieurs et une université qui est l’université de Goma.

« Nous avons depuis plusieurs mois observé une situation d’insécurité grandissante dans notre ville et nous, entant que jeunesse intellectuelle de Goma et étudiants du Nord-Kivu devons agir. Et notre façon d’agir pour l’instant, c’est de suspendre les activités académiques et scolaires pendant deux jours pour montrer aux autorités que nous en avons assez » a déclaré Josué Musiki Vitoki, président des étudiants du Nord-Kivu.

Plusieurs écoles secondaires de Goma ont également respecté cette décision en renvoyant les élèves à leurs domiciles car les autorités scolaires soutiennent elles aussi cette démarche visant à rétablir la sécurité.

Malgré les efforts consentis par les autorités urbaines, provinciales et nationales, la criminalité urbaine devient de plus en plus incontrôlable à Goma, où 8 personnes ont perdu la vie récemment après une attaque des hommes armés au quartier Ndosho.