Raila Odinga, 76 ans, a officialisé, vendredi 10 décembre, sa candidature à la présidentielle kényane prévue en août 2022.

Il l’a annoncé dans le plus grand stade de la capitale, Nairobi, devant des milliers de ses partisans mais aussi des caciques du parti du président Uhuru Kenyatta qui ne peut pas se représenter et dont il s’est rapproché en 2018 après l’avoir longtemps combattu. 

Une nouvelle preuve de la ténacité pour laquelle l’ancien Premier ministre est réputé. En 1997, 2007, 2013 et 2017 Raila Odinga avait déjà tenté en vain de décrocher le siège présidentiel.

À chaque fois, il a été déclaré perdant et dénoncé des fraudes. 

Mais cette élection d’août 2022 se présente sous un jour nouveau pour cette figure historique de la vie politique kényane. 

Lui qui, pendant des décennies, a incarné l'opposition, a créé la surprise en 2018, en se rapprochant du président Kenyatta après une élection très mouvementée qui avait vu les deux hommes s’affronter farouchement.

Une révision constitutionnelle en vue

Le parti de l’actuel chef de l’État, le Jubilee n’a pas officiellement apporté son soutien à Raila Odinga mais son puissant secrétaire général, Raphael Tuju, était présent dans le stade vendredi, aux côtés de plusieurs poids lourds du gouvernement. 

Récemment, Raila Odinga et Uhuru Kenyatta, ont porté ensemble un projet de révision constitutionnelle, jugé illégal par deux tribunaux kényans.

Ce projet prévoyait notamment la création d’un poste de Premier ministre et avait été perçu par certains comme un pacte destiné à permettre à Raila Odinga de remporter l’élection, grâce au soutien du président sortant, à qui en cas de victoire il confierait en échange ce nouveau poste de Premier ministre, lui permettant de rester au pouvoir.




Job KAKULE

Job KAKULE - 11/12/2021 17:19 - Répondre 

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