La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a été reçue de lundi par le président Félix Tshisekedi dans le cadre de ses consultations, et, au sortir de leur entrevue, les évêques étaient plutôt optimistes quant à l’issue de ces dernières.

« Tout s’est passé dans une atmosphère cordiale, conviviale et franche. L’Eglise a toujours été aux côtés de tout ce qui concourt au bien-être de l’homme », a dit Monseigneur Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani et Président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Dans leur mémorandum, ils ont insisté notamment sur le respect de la constitution, la sécurité nationale, l’intégrité territoriale et la stabilité de l’Etat et de ses institutions, mais surtout le primat du bien-être de la population sur toute autre considération politique.

La CENCO a également souligné l’importance de la paix sociale, l’Etat de droit et la démocratie.

Par ailleurs, les évêques veulent évaluer la coalition au pouvoir pour aboutir aux réformes nécessaires en vue de redonner au peuple congolais la confiance d’avoir des institutions fortes de légitimité et pouvant rapidement booster le décollage d’un véritable Etat de droit.

Notez également que le Cardinal Fridolin Ambongo, qui a été reçu personnellement par le président Tshisekedi, a exprimé son souhait de voir ces consultations apporter un changement dans la vie du peuple congolais.

« Je suis venu pour rapporter au Président la situation dramatique dans lequel vit le peuple congolais actuellement. Le peuple attend beaucoup de ces consultations, mais ne voudrait pas que sa situation continue à se dégrader à l’issue de celles-ci », a déclaré à la presse le Cardinal Fridolin Ambongo.

Au sujet de la coalition, il a expliqué qu’il revient au Président de la république de décider, mais constate que « la situation actuelle a montré des limites » : « le peuple n'est plus au cœur des soucis de ceux qui nous gouvernent. Et quand on est devant pareille situation, il faut changer quelque chose », a indiqué le Cardinal.