
Alors que les pourparlers à Doha sont une nouvelle fois au point mort, et après une énième accusation du M23 contre Kinshasa à qui il est reproché d’entraver ce processus de paix ; le gouvernement congolais s’explique et tente de rassurer.
Au cours d’un briefing de presse organisé le mardi 2 septembre dernier à Kinhsasa, le ministre de l'intérieur Jacquemain Shabani a fait savoir que les discussions se poursuivent entre les deux parties sur le cessez-le-feu et la libération des prisonniers tel que recommandé dans la déclaration de principes signé le 19 juillet dernier.
Il a expliqué que la démarche traine pour ce qui est de la libération des prisonniers du fait que, contrairement au gouvernement congolais, « le mouvement rebelle ne dispose pas de texte encadrant ces genres d'opérations. »
Jacquemain Shabani a par ailleurs laissé entendre qu'après Doha, il y aura un autre dialogue à Kinshasa cette fois, « mais seulement avec ceux qui auront déposé les armes. »
Pour rappel, Corneille Nangaa, Coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo, la plateforme politico-militaire qui parraine le M23, a accusé Félix Tshisekedi « de rejeter la paix pour reprendre avec la guerre » ; après que celui-ci a clairement rejeté les différentes initiatives de dialogue en cours s'érigeant en arbitre « de tous les processus entrepris jusque-là. »
Aussi, le mouvement rebelle, qui a accusé les forces gouvernementales appuyées par les résistants Wazalendo et des troupes burundaises d’attaquer ses positions sur toutes les lignes de front au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, s’est dit prêt « à parer à toute éventualité. »