S’exprimant à l’occasion du 6ème anniversaire ce lundi 22 décembre 2025 de son parti politique, Ensemble pour la République ; l’opposant Moise Katumbi est revenu sur la crise en cours en RDC, caractérisée notamment par la guerre contre le M23 à l’Est du pays.
Dans un communiqué, l’ancien candidat à la présidentielle de 2023 a critiqué la gestion du pays par le régime Tshisekedi, déplorant que cela est à la base « d’une situation chaotique » : « Pendant que le pays s'enfonce et que la guerre fait rage, le régime en place se perd chaque jour davantage dans une dérive autoritaire qui bafoue les principes de notre Constitution et de nos engagements internationaux », a-t-il déclaré pointant de multiples violations des droits et libertés fondamentaux.
Tout en saluant les différents processus de paix en cours, notamment les accords de Luanda, Doha et Washington ; Moise Katumbi a avancé par ailleurs que ces initiatives « ne suffisent pas à elles seules pour apporter une paix durable. »
Il a ainsi réitéré le soutien de son parti politique à « un dialogue inclusif, sincère et courageux, traitant des causes profondes des conflits », estimant que cela peut conduire à une paix durable : « Ce dialogue devra associer toutes les parties prenantes congolaises : le Gouvernement, l'opposition politique non armée, l'AFC/M23 et la société civile dans toute sa diversité, sous l'égide morale et spirituelle des confessions religieuses, notamment l'EC et la CENCO, dont l'engagement constant pour la paix, la vérité et la réconciliation a toujours été en faveur du peuple », a-t-il poursuivi estimant qu’il est incompréhensible que ce dialogue, qui est la clé de la résolution de la crise actuelle, « tarde encore à être convoqué. »
« Exclure, diaboliser ou criminaliser le dialogue, c'est opter pour une impasse. On ne fait pas la paix avec ses amis, mais avec ceux avec qui l'on est en conflit », a ajouté Moise Katumbi.
La #RDC est dans une impasse.
— Moise Katumbi (@moise_katumbi) December 22, 2025
La situation est bloquée. À l’Est, la guerre s’enlise. Partout, la souffrance du peuple s’aggrave.
La vraie solution n'est ni militaire, ni exclusivement diplomatique. Elle est politique.
Elle passe par un dialogue inter-congolais inclusif,… pic.twitter.com/7WtLHVpNQ6
Aussi, le Président du parti Ensemble pour la République a dénoncé ce qu’il qualifie de « dérives » sous le régime Tshisekedi, spécifiquement la suspension arbitraire des partis politiques d’opposition, les arrestations arbitraires et détentions illégales des opposants, les enlèvements et disparitions forcées des acteurs politiques et des paisibles citoyens par des hommes en uniforme, les perquisitions sauvages des domiciles privés et le recours à la torture, attesté par des témoignages et des rapports des organisations de droits de l’homme.
Et pour lui, « ces pratiques traduisent un pouvoir qui a peur du peuple et qui cherche à se maintenir par la force plutôt que par la légitimité. »
Et face à cette situation, Moise Katumbi a fait savoir que son parti politique prend désormais l’engagement de mobiliser toutes ses énergies pour mettre fin à ces dérives et ramener le pays à la légalité constitutionnelle.
« La liberté et la démocratie ne se mendient pas. Elles se conquièrent par l’engagement, l’unité et le courage », a ainsi lancé Moise Katumbi qui a également annoncé la mise en place d’un directoire national au sein de son parti pour renforce l’efficacité de toutes ses instances.
« Le combat pour la liertén la démocratie et la dignité humaine appelle à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation : forces politiques, société civile, confessions religieuses, jeunesse, femmes, diapora… », a-t-il conclu appelant tous les membres d’Ensemble pour la République « à ne pas céder au découragement et à tenir bon. »