L’annonce faite le weekend dernier, de l’annulation des scrutins de 82 candidats députés nationaux pour cause de fraude a été un nouvel épisode dans le feuilleton du processus électoral en cours en RDC.

Qualifiées de chaotiques par l’opposition et par certains analystes, les élections générales du 20 décembre 2023 n’ont visiblement pas fini avec leur lot de surprises.

L’opposition, qui n’avait pas réussi à s’accorder sur une candidature commune face à Félix Tshisekedi, semble désormais faire bloc pour exiger l’annulation de derniers scrutins dans le pays.

Au cours d'une conférence de presse commune organisée le samedi 6 janvier 2023, Martin Fayulu a rappelé la nécessité de se mettre autour d'une table pour discuter de la tenue des vraies élections.

Pour lui, Félix Tshisekedi ne peut plus continuer à se comporter comme s'il n'existait pas des lois en RDC.

« Dénis Kadima a systématiquement violé la loi électorale, il se disait nous sommes au Congo et comme il n'y a pas des limites j'y vais mais il a compris que la population c'est la limite, la loi c'est la limite. Nous attendons que les sages africains, en 2018, ils avaient dit qu'ils allaient venir, ils ne sont pas venus, aujourd'hui si ces sages-là ne viennent pas nous demandons aux sages congolais de se mettre à la danse », a-t-il déclaré.

Pendant ce temps, Augustin Kabuya, Secrétaire Général de l’UDPS, le Parti Présidentiel, a fait savoir que son parti soutient la décision de la CENI d’annuler les résultats des élections de certains candidats députés nationaux fraudeurs.

Il a assuré que l’UDPS se désolidarise de tous ses candidats dont les suffrages sont annulés par la CENI.

Toutefois, le président de la CENI qui a fait savoir qu’il y aura peut-être d’autres invalidations, maintient que ces cas de fraude rapportés par la commission d'enquête qu’elle a mise en place à cet effet, ne devrait pas impacter les résultats de la présidentielle : « Il revient à la Cour Constitutionnelle d’évaluer l’impact de la fraude sur la présidentielle mais cela relève de ‘’l’infiniment petit’’, il n’y a eu que 82 personnes sanctionnées sur les plus de 23.000 candidats », a signifié Denis Kadima.

Pour rappel, la Cour Constitutionnelle va siéger ce lundi 8 Janvier 2024, sur les requêtes de l’annulation des résultats de l’élection présidentielle du 20 Décembre dernier en RDC.




Joseph Seven

Joseph Seven - 07/01/2024 17:56 - Répondre 

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