Ce jour-là, 7 juillet comme aujourd’hui, mais en 1967, la ville de Bukavu tombe sous contrôle du mercenaire belge Jean Schramme, avec environ 120 mercenaires et 2.500 Katangais. Schramme va y créer ce qu’il avait appelé "Etat des Volontaires Étrangers"(EVE).

Il parvint à tenir tête à Mobutu pendant 4 mois.

Jean Schramme et les combattants "Katangais" résistèrent à l'armée de Mobutu jusqu'au 5 novembre, date à laquelle ils prirent la direction du Rwanda.

Vers la fin novembre, les Katangais rentrèrent au Congo sur la foi d'une amnistie accordée par le Président Mobutu.

Mais la plupart d'entre eux furent emprisonnés et moururent en détention ou exécutés, tandis que les mercenaires, dont Jean Schramme lui-même, furent évacués du Rwanda vers l'Europe par la Croix-Rouge Internationale en avril 1968.

En occupant Bukavu, Jean Schramme y avait créé ce qu’il avait appelé "Etat des Volontaires Étrangers"(EVE).

Il était soutenu par la France et la Belgique, et forma un Gouvernement de Salut public

Schramme confia la direction de son Etat au Colonel Léonard Monga (un jeune officier katangais frais émoulu de l'Ecole Royale militaire belge).

Schramme annonça que son objectif était de renverser le Président Mobutu.

Partout où s'était joué, depuis 1960, le sort du Congo, avaient combattu les redoutables guerriers du commando de Jean Schramme, appelés d'abord "Kansimba", puis devenu, au cours des ans, le fameux "Bataillon Léopard".

Jean Schramme, surnommé "Black Jack", était le fils d'un avocat brugeois, qui s'installa à 18 ans au Congo-Belge et y dirigea une plantation.

Parlant le swahili, ayant adopté trois garçons congolais, traitant correctement le millier des travailleurs qu'il employait, il forma avec eux, lors de l'Indépendance, une milice à sa dévotion, qui forma au sein de l'armée katangaise le "Bataillon Léopard", renforcé de colons belges, qu'il commanda avec le grade de Colonel.

Sa dissidence avec Mobutu arrive après le 30 juin 1967, lorsque Moïse Tshombe est enlevé et détenu en Algérie.

Le Président Mobutu demanda son extradition au Congo pour qu'il y soit jugé.

C'est là que Jean Schramme tenta, en vain, début juillet 1967, avec le mercenaire français Bob Denard et les ex-gendarmes katangais casernés à Kisangani, de prendre le contrôle de la ville, mais fut contraint de se replier vers Bukavu.

Jean Schramme est mort en exil au Brésil, loin de la Flandre et loin du Katanga, ses deux patries, inséparables dans son cœur d'Africain blanc.

En 1986, il avait été condamné par contumace à 20 ans de prison pour l'assassinat de l'homme d'affaires Maurice Quintin.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)