Des manifestations violentes contre le projet de loi de finances 2024 sont rapportées ces derniers jours Au Kenya.

À Nairobi, capitale du pays, la tension est montée progressivement ce mardi 25 juin alors que les manifestants ont fini par entrer dans le Parlement où les députés venaient de voter en faveur du projet de loi de finances publiques qui prévoit plusieurs augmentations d'impôts.

Ils ont forcé les barricades de police, certains en jetant des pierres.

La police a tenté de contenir la foule en tirant à balles réelles, ce qui a entrainé la mort d’au moins 5 personnes et une trentaine de blessées.

Dans la foulée, la police a repris le contrôle de l'enceinte du Parlement dont certaines salles ont été saccagées avec du mobilier renversé.

En réaction, le président William Ruto qui est pointé de critiqué par les manifestants, a déclaré que cette manifestation, à la base pacifique, a été infiltrée par des « criminels. »

Il a affirmé que tous les moyens seraient déployés pour « contrecarrer toute tentative de criminels dangereux de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays. »

Le président Ruto s'est par ailleurs engagé à réagir avec fermeté à ce qu'il a appelé « la violence et l'anarchie » : « Il n'est ni acceptable ni même concevable que des criminels se faisant passer pour des manifestants pacifiques puissent faire régner la terreur contre le peuple, ses représentants élus et les institutions établies par notre constitution et espérer s'en sortir indemnes », a déclaré le président kényan qui a déployé l'armée pour réprimer les protestations.