Reportée à la date de ce lundi 26 octobre 2020 suite à l’adresse du chef de l’État à la nation, la proposition d’édit portant sur la protection de la femme enceinte et du nouveau-né, a été débattue dans la plénière de ce jour à l’assemblée provinciale du Nord-Kivu. Celui-ci a finalement été jugé irrecevable à l’étape de vote où 14 députés sur les 28 présents, ont voté contre, 7 pour et 7 autres se sont abstenus.

Le député Jean-Paul Lumbulumbu, également vice-président de cet organe délibérant en province, auteur de cette proposition, avait pourtant signifié que cet édit avait pour objectifs, de garantir à la femme enceinte une protection spéciale par l’accès gratuit aux soins de santé primaires, de lutter contre la mortalité maternelle et infantile durant la grossesse et lors des accouchements, réduire la vulnérabilité de la femme enceinte et la mise en place des mécanismes de protection non seulement de la femme enceinte et son nouveau-né.

« Nous sommes conscients des conditions précaires dans lesquelles nos mères et nos sœurs mettent au monde surtout dans les milieux ruraux où nombreuses ont aussi perdu leurs vies en donnant la vie. Nous pouvons changer des choses, car c’est possible si la volonté est prête et nos électeurs, majoritairement des femmes, nous mettent en épreuve par cet édit pour trouver des solutions durables à leurs problèmes », avait déclaré Jean-Paul Lumbulumbu.

Les députés qui se sont opposés à cette proposition d’édit, ont soulevé quelques points qui ont mené son irrecevabilité.

Ceux-ci estiment que cet édit présente des préoccupations sur le fond et la forme, et reste discriminatoire car, soulignent-ils, selon l’esprit de cet édit, les bénéficiaires de ces fonds sont seulement les structures sanitaires qui remplissent des conditions telles que ; disposer d’une maternité moderne et d’un personnel qualifié et expérimenté, avoir au moins trois ans d’existence, organiser un service d’échographie de néonatalogie, ou encore d’une pharmacie spécialisée.

Et pour ces députés, ces conditions ne rencontrent pas la réalité dans lesquelles les structures sanitaires travaillent, surtout en milieux ruraux.

Ceux-ci ont également signifié qu’ils n’ont pas le monopole de légiférer sur cette question, car relevant de la compétence de l’assemblée nationale.

Il faut noter qu’au sortir de cette plénière, les femmes qui soutiennent cette proposition ont exprimé leur indignation suite à son irrecevabilité.

Elles promettent de manifester jusqu’à ce que cette proposition sera jugée recevable.