Candidat  la Présidentielle de décembre Prochain, Noël Tshiani a saisi la cour constitutionnelle contre la candidature de l’Opposant Moise Katumbi à cette même Présidentielle pour défaut de nationalité congolaise d’origine.

Dans une correspondance du 20 octobre dernier, adressée au président de la cour constitutionnelle, Noël Tshiani, candidat à la prochaine présidentielle, appelle à l'annulation de la décision de la CENI portant publication de la liste provisoire des candidatures déclarées recevables et irrecevables à l'élection du président de la République.

À en croire celui qui s’était déjà présenté aux élections de 2018, l'ancien gouverneur de l'ex-Katanga a acquis une nationalité étrangère sans renoncer à la nationalité congolaise qui reste une et exclusive selon la constitution.

« En effet, il est de notoriété publique que Moïse Katumbi Chapwe, dont le certificat de nationalité datant de 2015, a cessé de produire des effets en droit depuis 2018, au motif qu'il s'est prévalu d'une nationalité étrangère en 2017 et partant a renoncé à la nationalité congolaise qui est une et exclusive », explique-t-il dans sa correspondance.

« Alors que celui-ci se prévalait d'un certificat de nationalité lui délivré en 2015 par le ministère de la justice de la RDC, la mairie d'une ville italienne avait rapporté dans le journal d'investigation Jeune Afrique que ce dernier avait porté la nationalité italienne à partir de l'an 2000 », soutient Noël Tshiani qui dit ne pas comprendre qu'en 2023, le président d'Ensemble pour la République a déposé sa candidature à l'élection présidentielle se prévalant de la nationalité congolaise d'origine sur base d'un certificat de nationalité avant 2017, « alors que sur le fondement du principe légal de l'unicité et de l'exclusivité de la nationalité congolaise, le premier défendeur est réputé avoir perdu cette dernière dès le moment où il a acquis celle italienne », poursuit-il.

Notez que cette démarche au près de la cour constitutionnelle intervient après une autre, celle de Seth Kikuni, lui aussi candidat à la présidentielle de décembre prochain qui a adressé une requête à la haute cour tendant à obtenir l’invalidation de la candidature de Félix Tshisekedi, candidat à sa propre réélection, « pour défaut de qualité et inscription pirate. »

Si rien n’est moins sûr quant à l’aboutissement de l’une au l’autre de ces requêtes, de nombreux analystes y voient une manœuvre de multiplier de demandes pour éliminer des adversaires politiques et ainsi fausser le processus électoral.