Quelques jours seulement après la publication par la CENI, de la liste provisoire des candidats à la Présidentielle de décembre prochain, Seth Kikuni, candidat à ces scrutins, a introduit le lundi 23 octobre 2023, une requête tendant à obtenir l’invalidation de la candidature de Félix Tshisekedi, candidat à sa propre réélection, « pour défaut de qualité et inscription pirate. »

« Défaut de qualité, car à l'élection présidentielle de 2018, il avait postulé et proclamé par arrêt de la Cour Constitutionnelle (inattaquable) sous l'identité de Tshisekedi Tshilombo FELIX, mais à la prochaine élection présidentielle du 20 décembre 2023, il a déposé sa candidature sous une autre identité, à savoir Tshisekedi Tshilombo FELIX ANTOINE, en violation du principe de l'immuabilité du nom consacré en droit congolais », explique celui qui s’était déjà présenté à l’élection de 2018.

« D'ailleurs, c'est à tort qu'il a, 5 ans durant, signé des ordonnances présidentielles sous une identité pirate. Le juriste parlerait de l'usurpation d'une identité d'autrui. La fraude corrompant tout, il appartiendra à la Cour de dire le droit, car tous sont égaux devant la Loi », ajoute-t-il.

Si pour de nombreux analystes soutiennent que la démarche de Seth Kikuni ne va guerre aboutir, d’autres encore y voient une manœuvre de multiplier de demandes pour éliminer des adversaires politiques et ainsi fausser le processus électoral.

Déjà, la cour constitutionnelle a été saisie d'une requête de Junior Tshivuadi, un non candidat, tendant à obtenir l'invalidation de la candidature de Moise Katumbi pour notamment "défaut de nationalité congolaise d'origine".