Intervenant lors de la 61ème réunion du conseil des ministres tenue le weekend dernier, le ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, est revenu sur la problématique des embouteillages dans la capitale Kinshasa.

Jean-Pierre Bemba, qui peine à mettre un terme à cette situation, a pointé la complexité de cette question du fait de la croissance démographique, de l’inadéquation entre le réseau routier et le système actuel de transport incluant motos, tricycles, véhicules ainsi que de la forte concentration des activités dans la commune de la Gombe.

Affirmant que certains tronçons du réseau primaire sont discontinus, il a indiqué que des sections du réseau secondaire sont déconnectées et forment des impasses.

Le ministre des Transports a également fait savoir que la Police de Circulation Routière, en déficit d'effectifs, ne parvient pas à imposer la discipline nécessaire.

Il a également pointé le non-respect du Code de la route par de nombreux conducteurs et l’absence de sanctions efficaces ou encore l'absence d'une régulation adaptée ; affirmant que ceci contribue au chaos sur les routes.

De nouvelles mesures pour de meilleurs résultats

Pour y faire face, il a une nouvelles fois pris des mesures à court, moyen et long terme portant notamment dur la fluidification de la circulation dans la ville à travers le déploiement d’un dispositif mixte PCR, 14ème Région Militaire, CNPR, Gouvernorat ville de Kinshasa ; la mise en place d’une Brigade routière formée et équipée pour pallier l'insuffisance actuelle d'effectifs au sein de la Police de Circulation Routière ; ou encore l’amélioration des infrastructures routières et dégagement de la chaussée.

Cette dernière mesure, a fait savoir Jean-Pierre Bemba, concerne dégagement des marchés pirates et tout encombrement le long des routes principales et des carrefours, la création des ronds-points dans des principaux carrefours, la réparation des nids-de-poule sur les axes les plus fréquentés (RNI, Carrefours, etc.), ou encore la création des aires de repos sécurisés pour les chauffeurs le long de la nationale.

Il a par ailleurs plaidé pour la réorganisation de la circulation routière par la création des espaces pour installer des points de chargement (arrêts) pour les bus, taxis, motos à travers la ville de Kinshasa, quitte à supprimer les stations d'essence aux principaux ronds-points ; l’interdiction de la circulation de tricycles et motos sur la nationale 1 et autres grandes artères ; l’homologation des véhicules en circulation : fixer l’âge limite des véhicules à l'importation à 15 ans, avec une inspection obligatoire avant l'embarquement ; la finalisation du tronçon ferroviaire Gare centrale-Aéroport de Ndjili en vue de la relance du train urbain ; ainsi que la rédaction d'un nouveau Code de la route en remplacement de celui en vigueur datant de 1978.

Pour rappel, cette série de mesures intervient après l’échec de la circulation en sens unique mise en place pour lutter contre les embouteillages ou encore le projet controversé de la circulation alternée pour les véhicules en fonction de la parité des plaques d’immatriculation qui n’a jamais vu le jour après une vive polémique avant même son annonce.

Critiqué pour son incapacité à trouver des solutions aux problèmes de mobilité de la population, et de résorber les embouteillages, Jean-Pierre Bemba s’était défendu signifiant que cette problématique ne concerne pas que la RDC, mais la plupart des grandes villes du monde.