
Alors qu’il manifestait ce jeudi 14 novembre 2024 à Kinshasa contre le très controversé projet de révision constitutionnelle, l’opposant Delly Sesanga a été interpellé par les forces de l’ordre sur l’avenue Victoire.
« Il a été arrêté avec plusieurs autres militants », a dit Ados Ndombasi qui participait également à cette manifestation, indiquant qu’ils été acheminés au poste de police de la Funa, situé dans la commune de Kalamu avant que la police ne disperse les manifestants en lançant des gaz lacrymogènes.
Des images publiées sur ses comptes sociaux montrent l’ancien candidat à la Présidentielle de décembre 2023 brutalisés par la police alors qu’il distribuait des tracts contre appelant à s’opposer contre toute tentative de révision ou de changement de l’actuelle constitution de la RDC.
URGENT URGENT
— Delly SESANGA HIPUNGU (@DSESANGA) November 14, 2024
Nous signalons l'arrestation brutale du président Delly Sesanga par la police de Monsieur Félix Tshisekedi.#CellcomDS pic.twitter.com/ANQfCIzOQL
Dans la foulée, le Cadre de concertation des forces politiques et sociales a « condamné vigoureusement cette répression », expliquant que cette arrestation de Delly Sesanga « consacre une violation flagrante de la liberté de manifester et sonne comme un recul démocratique aux antipodes de l’Etat de droit. »
Interpellation de Sesanga en #RDC: Le Cadre de concertation des forces politiques et sociales condamne “vigoureusement cette répression qui consacre une violation flagrante de la liberté de manifester et qui sonne comme un recul démocratique aux antipodes de l’Etat de droit. Il… pic.twitter.com/hcORMGVRWH
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) November 14, 2024
Pour rappel, Delly Sesanga ainsi que d’autres acteurs politiques de l’opposition, des membres de la société civile et des activistes des mouvements citoyens ont lancé un appel « à un sursaut patriotique contre le changement de la constitution et un troisième mandant de Félix Tshisekedi à la tête du pays. »
Ils ont ainsi annoncé le premier grand rassemblement pour le 16 décembre 2024, en commémoration du référendum constitutionnel de 2005.
En réponse, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a promis elle aussi de mobiliser ses militants à travers tout le pays pour exprimer leur soutien à ce projet très controversé qui divise la classe politique congolaise.
Il faut dire qu’une bonne partie de l’opposition et de la société civile désapprouve toute tentative de révision constitutionnelle car y voit une manœuvre de Félix Tshisekedi « de s’octroyer illégalement un nouveau mandat » au-delà des deux mandats autorisés par l’actuelle constitution, et même de rallonger sa durée de 5 à 7 ans.
1 Commentaire
Joseph Seven - 15/11/2024 10:07 - Répondre
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