Des députés nationaux interpellés le vendredi 5 septembre dernier à Kinshasa ont finalement été relâchés aux premières heures de ce samedi, vers 3h45 du matin à l’hôtel Rotana (Kin-Plazza Hôtel) où ils étaient retenus.

La veille, des agents de sécurité en uniforme et en civil, avaient mené des opérations coup de poing dans deux hôtels de Kinshasa, visant aussi bien les pétitionnaires réclamant le départ du bureau de l’Assemblée nationale conduit par Vital Kamerhe que ceux mobilisés pour le soutenir.

Les élus hostiles au bureau, qui affirment avoir pu s’échapper, étaient déjà libres.

Mais une douzaine de députés favorables à Kamerhe, réunis à l’hôtel Rotana pour rédiger une déclaration de soutien, avaient été maintenus en détention jusqu’à cette libération nocturne.

Le député Olivier Kabeya Sombamanya a dénoncé ces arrestations qu’il juge illégales : « Nous dénonçons l’arrestation de 12 députés nationaux, que nous considérons comme arbitraire et injustifiée. Ces arrestations, basées sur des motifs fallacieux, constituent une atteinte aux droits fondamentaux et au fonctionnement de nos institutions », a-t-il déclaré.

Il précise que parmi les élus arrêtés figurent Claude Misare, Émile Sumaili, Véronique Lumanu, Ida Kitwa, Ilunga Leu et Jovany Ilunga Liyolo.

Cet épisode marque une nouvelle escalade dans les tensions internes au sein de l’Union sacrée, où pétitionnaires et contre-pétitionnaires s’affrontent désormais à visage découvert, accentuant la crise au sein de l’Assemblée nationale.