Le Sénateur Matata Ponyo dénonce encore et toujours ce qu'il qualifie d'injustice dans la non application de l'arrêt de la Cour Constitutionnelle dans l'affaire Bukanga Lonzo.

C’est également le cas pour le non-lieu prononcé par le parquet près de la haute Cour dans l'affaire de l'indemnisation des anciens propriétaires des biens zaïrianisés.

Dans une correspondance de ce 17 mars 2022, adressée au procureur général près la Cour de cassation, portant transmission de sa lettre destinée aux sénateurs du 15 mars, Augustin Matata Ponyo rappelle que  « l'arrêt prononcé par la Cour Constitutionnelle en date du 15 novembre 2021 confirme la clôture définitive de tous les dossiers judiciaires ouverts à son encontre et qu'aucune autre juridiction d'ordre judiciaire y compris la Cour de cassation ne peut le juger. »

L’ancien premier ministre avait saisi ses collègues pour cette même cause lors de la rentrée parlementaire.

Il avait encore dénoncé la complicité du président du sénat avec le parquet près la Cour constitutionnelle qui, affirme-t-il, veulent obtenir coûte que coûte sa condamnation et son emprisonnement. Pour preuve, Matata Ponyo a expliqué lui avoir envoyé plusieurs lettres auxquelles il n'a jamais répondu.

Matata Ponyo souhaite que cette question soit débattue en plénière pour que l'opinion soit fixée sur les raisons qui font que le Président du Sénat Bahati Lukwebo n'applique pas l'arrêt de la Cour Constitutionnelle.

Il faut dire que de nombreux analystes et personnalités politiques dénoncent une volonté manifeste de Bahati Lukwebo de restituer au sénateur Matata Ponyo ses immunités parlementaires, mais le président du sénat explique qu’il n’a toujours pas été saisi par les instances judiciaires sur une quelconque décision concernant l’ex-Premier ministre.