Des voix continuent à s'élever pour dénoncer l'arrestation il y a quelques jours, de Stanis Bujakera, journaliste-correpondant du magazine Jeune Afrique.

La dernière en date est celle de Journaliste en danger.

Dans une correspondance publiée ce mercredi 13 septembre, JED demande la remise en liberté rapide de Stanis Bujakera, qui totalise 5 jours de détention depuis son arrestation vendredi 08 septembre 2023 à l'aéroport de Kinshasa-ndjili .

Il rappelle que le journaliste, après avoir été auditionné pendant plusieurs heures, dans les locaux de la police nationale congolaise, par la Commission chargée d'enquêter sur l'assassinat, en juillet dernier, du député de l'opposition Chérubin Okende, a été acheminé au Parquet de Kinshasa et placé sous Mandat d'arrêt provisoire (MAP) pour " propagation des faux bruits et diffusion des fausses informations".

Citant des sources proches du dossier, JED affirme qu'il est reproché à Stanis Bujakera d'être impliqué dans la diffusion par Jeune Afrique dont il est le correspondant, d'un rapport prétendument attribué à l'Agence Nationale des renseignements (ANR) mettant en cause les renseignements militaires dans l'assassinat de ce Député de l'opposition.

"Ce Rapport avait été qualifié de "faux" par les autorités congolaises, notamment, le Ministre de l'intérieur, dans une correspondance de protestation adressée à la rédaction de Jeune Afrique", indique JED qui ajoute que  journaliste Stanis Bujakera, tout au long de son interrogatoire, a nié être l'auteur de cet article qui n'est pas signé de son nom.

Pendant ce temps, lors d'une rencontre, lundi 11 septembre, avec le Ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, des représentants des Organisations professionnelles des médias ont dénoncé le caractère arbitraire de cette arrestation et exigé la libération du journaliste pour qu'il puisse comparaître en homme libre.

Et pour JED, cette détention prolongée du journaliste, faute de pouvoir mettre la main sur les véritables responsables de la publication mise en cause s'apparente à une " prise d'otage".

"A défaut de sa libération, JED demande également que son dossier soit rapidement fixé devant un juge", conclut-il.