Le ministre de l’intérieur, au cours de la 55ème réunion du conseil des ministres, a fait le point sur la situation sécuritaire en RDC.

Il est revenu sur le début de la campagne de sensibilisation des miliciens au processus de paix à Djugu, dans la province de l’Ituri, par la délégation gouvernementale.

Près 400 miliciens « CODECO » armés ont accueilli cette délégation gouvernementale, et le ministre a noté des résultats encourageants, avec l’adhésion massive de ceux-ci à l’engagement de paix signé le 1er août 2020 par d’autres factions des miliciens du même groupe.

Dans la Province de la Tshopo, une vive tension règne au sein de la Communauté Islamique « COMICO » de Kisangani entre les représentants des deux ailes antagonistes.

Les affrontements entre partisans de deux camps ont occasionné un mort, ce qui a conduit à la fermeture de la mosquée centrale de Kisangani par les autorités provinciales.

La création d’une Commission gouvernementale interministérielle a été suggérée pour examiner ce dossier et proposer des solutions définitives.

La sécurité encore fragile à l’Est du pays

Le ministre de l’intérieur a par ailleurs rapporté que 11 personnes ont été tuées par des terroristes ADF/MTM à Mbau/KITOHO et VUPIRI dans la province du Nord-Kivu, mais a rassuré que des mesures de renforcement des capacités opérationnelles des FARDC ont été préconisées à ce sujet.

Sur le même chapitre, le Ministre Délégué auprès du Ministre de la Défense Nationale en charge des Anciens Combattants a révélé que des groupes armés opèrent toujours dans cette partie Est du pays.

C’est le cas des groupes ADF/MTM dans les territoires de Beni, Irumu et Mambasa ; FDLR/GATHO, NDO-BWIRA dans le territoire de Rutshuru ; NYATURA PARECO Renouveau dont le leader Monsieur MAOMBI a été neutralisé par les FARDC.

Il a également signalé l’activisme des combattants d’un nouveau groupe armé dénommé « République du Kivu » dans le territoire de KABARE, dans le Sud-Kivu, sorte de coalition entre les mouvements armés actifs (Maï-Maï et NYATURA).

L’exécutif a signifié que des stratégies appropriées sont mises en œuvre pour neutraliser ces groupes.

Notez que le gouvernement congolais a procédé à la signature des instruments juridiques devant régir les relations entre l’Angola et la RDC, à l’occasion de la réunion bilatérale tenue à Luanda du 14 au 16 septembre 2020.