La situation sécuritaire  dans l'Est de la RDC a été au centre de deux importantes réunions des chefs d'Etat ce vendredi 17 février à Addis-Abeba, le veille de l'ouverture de la 38 ème assemblée générale annuelle de l'Union Africaine.

En début de journée, 6 chefs d'Etat à savoir  Joao Lourenco ( Angola), Evariste Ndayishimiye ( Burundi), Félix Tshisekedi ( RDC), William Ruto ( Kenya ),  Suhulu Hassan ( Tanzanie) , Paul Kagame ( Rwanda ) ainsi que des représentants des chefs d'Etat de l'Ouganda et du Soudan du Sud se sont réunis dans l'objectif d'évaluer le niveau de mise en œuvre des décisions prises lors du mini sommet de Luanda du 22 novembre 2022, de la réunion de haut niveau tenue à Washington DC le 12 décembre 2022 en marge du sommet USA-Afrique et du 20ème sommet extraordinaire de la Communauté de l'Afrique de l'Est ( CAE/EAC) tenu le 4 février dernier à Bujumbura.

Les Chefs d'Etat doivent surtout décider des correctifs indispensables à mettre en place pour en assurer la pleine exécution.

Cette réunion élargie de la communauté d'Afrique de l'Est devrait également permettre d'harmoniser les canevas des processus de Luanda et de Nairobi.

Au cours de ces échanges à huis clos pendant près de 4 heures, les chefs d'Etat ont examiné et adopté les rapports présentés par le commandant du mécanisme de vérification ad hoc et celui du commandant de la Force Régionale de l'EAC.

Ces rapports, selon plusieurs sources, avaient confirmé le soutien multiforme du Rwanda aux terroristes du M23.

Face à la persistance du M23 et à la dégradation de la situation sécuritaire, les chefs d'Etat se sont donnés quelques temps pour produire le communiqué final.

En début de soirée, le Conseil de Paix et Sécurité de l'UA a tenu sa réunion consacrée à l'examen de la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC.

Présidée par le Chef de l'Etat sud africain, Cyril Ramaphosa, cette réunion a donné tour à tour la parole au Président Lourenço de l'Angola en sa qualité de médiateur désigné de l'UA dans le conflit entre la RDC et le Rwanda ainsi qu'au Président Félix Tshisekedi, aussi Président en exercice de la CEEAC.

Toutefois, en préliminaire, tous ont reconnu la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire sur terrain et se disent déterminés à proposer une voie de  sortie qui préserve avant tout la souveraineté de la République Démocratique du Congo, indique la présidence congolaise.