Dans une déclaration, la LUCHA se dit vivement préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.

Ce mouvement citoyen, qui salue le courage des forces armées de la République engagées au front depuis le début des hostilités, et qui rend un vibrant hommage aux militaires tombés en préservant l’intégrité du territoire national, appelle les autorités du pays à honorer leur mémoire et veiller à ce que leurs familles vivent dignement.

"La résurgence du M23 révèle l’inefficacité et dangerosité de la politique de prime à la criminalité promue par le régime Kabila et aujourd’hui par le régime Tshisekedi", déclare par ailleurs la LUCHA qui estime qu'on ne parlerait plus du M23 qui était défait en 2013 au prix d’énormes sacrifices des vaillants tels que Mamadou Ndala et Lucien Bahuma.

" Le M23 n’existerait plus si au lieu de se plier docilement aux caprices de leurs parrains du Rwanda et de l’Ouganda, les dirigeants Congolais avaient eu une attitude plus lucide et plus ferme à l’égard de ces pays, pour les forcer à cesser tout soutien à la déstabilisation de la RDC", ajoute la LUCHA qui souligne "qu'ils sont en passe de s’affronter de nouveau sur le sol Congolais, au gré de leurs intérêts à eux, alors que la RDC est réduite au statut de victime consentante de leurs agressions."

Face à cette situation, la LUCHA, qui réitère son soutien aux FARDC, exige qu’elles cessent d’être utilisées à des fins de propagande politique par Kinshasa.

" Il faut au contraire leur doter de moyens dont ils ont besoin et les laisser mener à bien leur mission constitutionnelle dans le respect des droits humains et du droit international humanitaire ", expliquela LUCHA qui exige par ailleurs de Mettre fin immédiatement à l’état de siège qui, affirme-t-elle, "continue de distraire l’armée de sa mission véritable au profit de l’affairisme et des questions politiques, économiques et socio-culturelles qui devraient être traitées par les autorités civiles."

La LUCHA demande également de mettre fin aux interventions militaires intempestives des armées Ougandaise, Rwandaise et Burundaise sur le sol congolais, quel qu’en soient les motifs, "car leur présence expose à une nouvelle guerre par procuration entre l’Ouganda et le Rwanda dont les conséquences seraient désastreuses", explique le mouvement citoyen qui appelle à rompre les relations diplomatiques avec le Rwanda jusqu’à nouvel ordre, en raison de la gravité de la déclaration officielle de l’armée congolaise qui a publiquement accusé le Rwanda de soutenir le M23.

"La première étape de cette rupture des relations diplomatiques devrait être l’expulsion de l’ambassadeur Rwandais Vincent Karega", poursuit la LUCHA.

Enfin, ce mouvement citoyen demande de relancer les mandats d’arrêt et émettre une notice Interpol contre les officiers et les responsables du M23 suspectés de crimes graves, et exiger du Rwanda et de l’Ouganda leur extradition afin qu’ils soient jugés.

" Le Président Tshisekedi devrait saisir officiellement le Conseil de sécurité de l’ONU en vue de la création d’un tribunal pénal international ou d’un mécanisme
internationalisé équivalent pour juger les principaux auteurs congolais et étrangers des crimes graves commis sur le sol de la RDC depuis les années 1990 ",  conclut la LUCHA qui réitère "qu'il n’y aura pas de paix en RDC et dans la sous-région tant que règnera l’impunité."




Ésaïe Tsongo

Ésaïe Tsongo - 30/03/2022 14:14 - Répondre 

Hummm...