Félix Tshisekedi condamne le coup d’Etat au Burkina Faso et appelle à une solution pacifique

Le président Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union Africaine, a condamné fermement le coup d’Etat au Burkina Faso et l'arrestation par des militaires du Président Roch Marc Christian Kabore.

Il demande sa libération immédiate et inconditionnelle.

Félix Tshisekedi qui affirme suivre de près la situation au Burkina Faso, appelle la CEDEAO, l'Union africaine et la Communauté internationale à œuvrer de concert pour une solution pacifique et non-violente de la crise politique au Burkina Faso.

Des militaires du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, le MPSR, ont annoncé dans la soirée de ce lundi à la télévision publique avoir pris le pouvoir et chassé le président Marc Roch Christian Kaboré.

Ils ont suspendu la constitution, dissout le parlement et le gouvernement, et ont annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes du pays, et cela jusqu’à nouvel ordre.

Pour rappel, des soldats se sont mutinés dimanche dernier dans plusieurs casernes pour réclamer le départ des chefs de l'armée et des "moyens adaptés" à la lutte contre les jihadistes qui frappent le pays depuis 2015.

Malgré une assurance du gouvernement, la situation a dégénéré, et ces mutineries se sont transformées en coup d’état.

Au pouvoir depuis 2015, le président Kaboré, réélu en 2020 sur la promesse de faire de la lutte antijihadiste sa priorité, était de plus en plus contesté par une population excédée par les violences jihadistes et son impuissance à y faire face.

Ces mutineries sont survenues alors que le Sahel est de plus en plus déstabilisé par les jihadistes qui frappent aussi le Niger et le Mali voisin, pays qui a été le théâtre de deux coups d’Etat en quelques mois.

Avec le récent coup d’Etat en Guinée, la situation est de plus en plus critique dans l’Afrique de l’Ouest.