Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC) a adressé une mise en demeure formelle à tout organe médiatique conventionnel ainsi qu'aux plateformes virtuelles « qui seraient tentés de magnifier les actes séditieux et de rébellion fomentés par les éléments terroristes affiliés au mouvement M23, opérant dans l’Est de la RDC. »

« Parallèlement, quiconque serait pris à propager sur les réseaux sociaux une apologie déplacée du processus de recrutement de ces agitateurs sera soumis aux mêmes sanctions que les instigateurs eux-mêmes », indique ce vendredi 29 mars 2024 le Président du CSAC, Christian Bosembe.

Pour lui, « il est impératif que les professionnels des médias observent scrupuleusement leur devoir éthique en rejetant catégoriquement toute forme de justification des activités criminelles. » 

« En ma qualité de Président du conseil, investi de la mission de veiller à l'intégrité déontologique des médias, le CSAC n'hésitera pas à engager des mesures sévères à l'égard de toute infraction à ces principes fondamentaux », a-t-il averti signifiant « qu’aucune argumentation, aussi sophistiquée soit-elle, ne saurait absoudre le déshonneur national inhérent à l'usage des armes contre notre propre patrie. »

Il faut dire que cette nouvelle mise en garde intervient dans un contexte marqué par l'adhésion à l’Alliance du Fleuve Congo de Corneille Nangaa de nouvelles figures de la politique congolaise, et alors que les rebelles poursuivent leur avancée dans plusieurs territoires du Nord-Kivu.