La nuit de lundi à ce mardi 11 février 2025 ; une nouvelle attaque attribuée aux miliciens du groupe armé CODECO dans le Groupement de Djaiba à 90 km de Bunia dans la province de l’Ituri, a une cinquantaine de morts dans les localités de Laudjo, Lindu et Lodja du territoire de Djugu.

A en croire des sources concordantes, les assaillants ont tiré sur des civils alors que d’autres ont été découpés à la machette.

La société civile locale avance un bilan provisoire de 52 morts dont cinq calcinés, huit blessés et 30 maisons incendiées.

Les victimes sont composées notamment des déplacés qui vivaient dans des familles d’accueil, précise cette dernière qui ajoute que le site de déplacés de Djaiba qui héberge plusieurs milliers de personnes était la principale cible de ces hommes armés.

Ce même jour, la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) a annoncé avoir  évacué 5 civils dont 2 enfants blessés lors de cette attaque dans chef-lieu de la province de l'Ituri où ils sont pris en charge dans des structures médicales de la place.

Selon Jean-Tobie Okala, chargé de l'information publique au sein de la MONUSCO-Bunia ; cette assistance humanitaire est l'une des réponses de la MONUSCO aux atrocités commises par les groupes armés : « En Ituri, chaque jour, de nombreux civils sont secourus et protégés par les casques bleus, contre les attaques des miliciens autour des camps des déplacés internes et des villages environnants. Certains sont escortés par la MONUSCO jusqu’à sa base militaire locale où ils passent la nuit sous la protection des casques bleus. Après avoir reçu les premiers soins d’urgence pour stabiliser la situation des blessés légers, d’autres blessés graves ont aussi la vie sauve grâce à l’intervention de la MONUSCO qui les achemine vers Bunia pour des soins appropriés comme ce fut encore le cas ce lundi », a-t-il fait savoir.

Notez que les casques bleus de la MONUSCO et les FARDC ont intensifié les patrouilles pour garantir la sécurité dans la zone où régnait encore ce mardi 11 février 2025, une grande psychose.

La responsable des Femmes de Djaiba a de son côté salué l’impact de la présence des casques bleus dans la zone : « La MONUSCO nous a quand-même a aidés. Dès que les CODECO voient les lumières de la patrouille de la MONUSCO, ils fuient et se cachent. Ce qui permet aux habitants de fuir le milieu. La MONUSCO fait quelque chose et protègent les déplacés du camp [de Djaiba] comme ils l’ont encore fait la nuit de dimanche à lundi. Mais ils sont limités surtout quand les assaillants viennent en grand nombre, comme la nuit dernière », a-t-elle déclaré.

Cette attaque survient 24 heures après celle de la nuit de dimanche à lundi 1à février 2025 qui a fait entre au moins un mort, « un bilan encore qui aurait pu être plus lourd n’eût été l’intervention des casques bleus de la MONUSCO », avance la responsable des Femmes de Djaiba.