Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete annonce la reprise ce mercredi 24 février du procès portant sur l’assassinat de Rossy Mukendi.

L’activiste prodémocratie, 36 ans, était tué le 25 février 2018 par balles à Kinshasa alors qu’il participait à une marche pacifique organisée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) pour réclamer le départ de Joseph Kabila et l’organisation des élections crédibles.

Le parquet militaire a toujours déclaré que c’est le brigadier-Chef Tokis Kumbo qui a tiré sur Rossy Mukendi. Ce dernier est poursuivi pour violation de consigne et homicide volontaire.

Par ailleurs, les avocats de la famille de Rossy Mukendi pensent que la vérité est loin d’être établie : « Le seul prévenu qui avait été envoyé pour être jugé, nous avons pensé que ce n'était pas lui. Lorsque l'on a saisi l'arme qui était en possession de ce policier, c'était une arme qui contenait des balles non létales, donc des balles qui ne pouvaient pas donner la mort », expliquait à la presse, Me. David Tshimanga, un des avocats de la famille. 

Yannick Tshimanga, le frère de Rossy Mukendi, avait même lancé un message au Chef de l’Etat.

En septembre 2018, les avocats de la partie civile avaient déposé plainte auprès de l’auditeur général des FARDC contre notamment le Major Carine Lokeso, qui dirigeait l’escadron mobile d’intervention et avait dirigé l’opération de dispersion de cette marche. 

Depuis, les audiences avaient été suspendues en octobre 2019. C’était à la suite de l’exception d’inconstitutionnalité des poursuites soulevées par la partie civile.