Malgré la ferme opposition du régime de Kinshasa, l’AFC/M23 poursuit la relance des activités judiciaires dans les zones sous son contrôle.

Et après le contrôle physique des Magistrats, du Personnel et Agents Administratifs de l'Ordre Judiciaire, le mouvement rebelle a organisé ce dimanche 14 septembre 2025 un test d’évaluation auquel 540 Candidats magistrats ont pris part en vue d’accéder à la Magistrature dans les territoires occupés.

Délion Kimbulungu, Président d’une Commission mise en place à cet effet, a indiqué avoir enregistré au total 1.002 dossiers parmi lesquels des Magistrats de Carrière, des Greffiers, des Secrétaires de Parquets, des Agents et Officiers de Police Judiciaire, des agents du Service notarial et des agents pénitentiaires, d’une part, et des candidats magistrats parmi lesquels des défenseurs judiciaires, des avocats et des juristes.

« L’ouverture des activités judiciaires ne devrait étonner personne. Elle rentre dans la nature même de la personnalité juridique internationale dont jouit l’AFC/M23. Elle assure que personne ne se rendra justice. Elle assure que la neutralité du secteur judiciaire existe dans les territoires libérés. Elle assure enfin un droit fondamental de chaque citoyen conformément à l’article 19 de la Constitution qui consacre l’accès à la justice », a-t-il déclaré expliquant que le mouvement rebelle veut œuvrer pour rebâtir l’État, stabiliser la situation sécuritaire ; et imprimer une gouvernance de proximité en faveur des populations civiles.

Il faut dire que cette démarche inquiète de nombreux observateurs qui y voient un tremplin à la balkanisation même si le mouvement rebelle se refuse d’une telle démarche, se disant toutefois favorable au fédéralisme comme nouvelle forme de l'Etat.