Dans une émission sur TOP Congo, le chef des services de l'Inspection générale des finances, Jules Alingete, est revenu sur l’épineuse question de la taxe RAM.

Il a expliqué que l’IGF, qui avait déjà annoncé en octobre 2021 le contrôle de ce dossier, ne peut plus y travailler puisque le dossier est déjà au niveau de l’assemblée nationale : « L'IGF exerce un contrôle administratif. Quand le Parlement, organe suprême, se saisit de cette affaire, nous ne pouvons plus nous en saisir »,a expliqué Jules Alingete qui a souligné que c’est au Parlement d'évaluer son contrôle et de décider de faire ou pas appel à sa structure.

Il a par ailleurs indiqué qu’il s’est rendu au parlement pour contrôler les fonds mis à sa disposition.

« Avant la période du contrôle de l'IGF, c'était la prédation en bandes organisées. Nous avons fait ce travail. Nous avons constaté que les mandataires passifs avaient des émoluments, alors qu'ils n'ont droit qu'à des jetons de présence », a-t-il notamment révélé.

« En ce qui concerne la présidence, nous sommes allés pour examiner ses effectifs. Nous avons fait ce travail et nous avons remis les conclusions au directeur de cabinet du Chef de l'État pour nettoyer ses effectifs », a indiqué Jules Alingete.

Le projet Tshilejelu, risque d'un détournement

Le chef des services de l'Inspection générale des finances a affirmé avoir tiré la sonnette d'alarme en mars dernier en dénonçant le mauvais montage financier (dans le cadre du projet Tshilejelu).

« En novembre, l'équipe de l'IGF dépêchée sur terrain à Mbuji-Mayi, a constaté un décalage entre les travaux réalisés (exécution physique) et les fonds sortis (exécution financière) », a ajouté l'adjoint du chef des services de l’IGF, Victoir Batubenga.

« Nous avons mis ce projet sous haute surveillance. Ce projet (Tshilejelu) n'est pas arrêté. Il va continuer à bénéficier des moyens, mais chaque 3 mois nous allons nous inviter dans l'exécution financière et physique », a fait savoir Jule Alingete.

Pour cette nouvelle année 2022, Jules Alingete a affirmé que certaines entreprises et autres entités seront sous une surveillance permanente : C’est notamment la GECAMINES, le FONER, la SNEL et la REGIDESO ou encore la SONAS.

Les provinces de l’Équateur, du Nord-Kivu, du Tanganyika ou encore celle de Kinshasa, seront également sous haute surveillance.