RDC : Appelée à livrer au M23 les militaires des FARDC réfugiés dans ses locaux, la MONUSCO refuse

Mise en cause pour son soutien aux FARDC accusées aux côtés des troupes de la SADC et des résistants Wazalendo d’être à la base des attaques meurtrières qui ont eu lieu dans la nuit du vendredi au samedi 12 avril 2025 dans certains quartiers de la ville de Goma ; la MONUSCO dément.

Dans un communiqué publié le dimanche dernier, la Mission Onusienne a rejeté les allégations « qu’elle juge gravissimes faisant état de préparatifs d’une attaque imminente sur la ville de Goma qui seraient orchestrés depuis l’une de ses bases, notamment celle de l’aéroport de Goma. »

Elle a affirmé « qu’aucune activité de cette nature n’a jamais eu lieu ni ne saurait être tolérée dans ses installations. »

Pour la MONUSCO, ces accusations « visent à ternir son image, à semer la confusion et à mettre en péril la sécurité de ses personnels et des civils qu’elle est mandatée à protéger. »

Elle assure qu’elle agit en stricte conformité avec le mandat qui lui est confié par le Conseil de sécurité des Nations-Unies ; mandat qui l’autorise par ailleurs à appuyer les FARDC et à assurer la stabilisation des zones en conflit : « La présence de FARDC dans certaines bases de la MONUSCO s’inscrit dans ce cadre notamment pour des raisons de protection temporaire en situation d’urgence, comme cela est prévu par le droit international humanitaire et les procédures de la Mission », poursuit ce communiqué.

Enfin la MONUSCO dit rester pleinement engagée aux côtés du peuple congolais pour la sécurité, la paix et la stabilité, et réitère sa disponibilité à collaborer avec toutes les parties concernées pour clarifier toute information « dans un esprit de transparence et de vérité. »

Pour rappel, le gouvernement congolais exige depuis plusieurs semaines le rapatriement des cadres politiques et militaires qui s’étaient réfugiés dans les locaux de la MONUSCO à Goma, lors d’intenses combats ayant abouti à la chute de ce chef-lieu du Nord-Kivu ; et cela, au nom de l’application du droit international humanitaire.