Mal engagés au départ oui, mais finalement menés à bien ! Les 9e jeux de la Francophonie organisés à Kinshasa s'achèvent ce dimanche 6 août 2023, Après dix jours de compétitions sportives et culturelles, la République démocratique du Congo espère capitaliser sur l'événement international pour redorer son image.

Une cérémonie de clôture à guichet fermé au stade des Martyrs, immense enceinte d'une capacité de 80.000 places, qui avait accueilli le 28 juillet une cérémonie d'ouverture à grand spectacle.

Dans un communiqué des orgasateur, on pouvait lire l'interdiction au public de quitté leurs domiciles ‹‹Le Comité National des Jeux de la Francophonie, organisateur des Jeux, tient à informer le public kinois qu'aussi bien le Stade des Martyrs que le Palais du Peuple déborde de monde. Il est illusoire de penser que l'on peut y trouver de la place.

Le CNJF demande avec insistance à toutes les personnes désireuses de suivre le football, la cérémonie de clôture ou encore le Concert ce soir de ne plus effectuer des déplacements vers ces endroits pour leur propre sécurité et la sécurité de la population en général. Tout sera retransmis en direct à la télévision nationale (RTNC). ››

Vingt disciplines au total, sportives et culturelles, étaient au programme. Le Maroc arrive en tête de la moisson de médailles, avec près d'une soixantaine, suivi de la Roumanie et du Cameroun, avec une quarantaine, la RDC a raflé 34 médailles dont 5 en or, 11 en argent et 18 en bronze. Elle se classe 9eme.

Plusieurs records de la Francophonie ont été battus en athlétisme.

Selon Zeina Mina, directrice du Comité international des jeux de la Francophonie (CIJF), cette édition des jeux, créés en 1989 et organisés en principe tous les quatre ans, a enregistré 3.533 participants, dont 1.810 sportifs et artistes ayant pris part aux compétitions. Trente-sept pays étaient représentés. 

Le défi a été "relevé", cela fait partie du "miracle congolais", dit-elle.

Un miracle, car jusqu'à leur ouverture, le doute a subsisté sur la tenue effective des jeux, qui auraient dû avoir lieu en 2021 mais ont été reportés deux fois, d'abord à cause du Covid-19, puis en 2022 parce que rien n'était prêt pour les accueillir.

Alors qu'elle doit justement faire face à de grosses dépenses militaires et financer la préparation des élections, la RDC a dépensé des dizaines de millions de dollars dans de nouvelles infrastructures pour les jeux de la Francophonie.

Souvent interrogé sur leur coût, le gouvernement ne le précise pas, préférant souligner qu'il s'agit d'un investissement pour la jeunesse et le développement. 

C'est aussi "le prix de la réputation de la RDC, de la réponse aux oiseaux de mauvais augure qui pensaient que le défi ne serait pas relevé", a déclaré vendredi son porte-parole, Patrick Muyaya. "L'image que nous avons transmise au monde n'a pas de prix", a-t-il dit.