Le projet de loi relatif à la santé sexuelle et reproductive a fait l'objet d'un dialogue entre les diverses parties prenantes, ce vendredi 11 novembre à l'hôtel Serena à Goma, une activité organisée par l'organisation féministe Repro Justice Congo (RJC).

Les acteurs de la société civile venus de différents pays membres de la communauté d'Afrique de l'est et de la sous-région de Grands Lacs ont été édifiés sur le contenu de cet instrument juridique. 

« Nous avons rejoint l'Afrique de l'est un peu tard parce que ça a commencé en 2017 et que les autres pays membres ont déjà eu des consultations. Nous avons encore l'opportunité d'en discuter et donner nos propositions sur cette loi », a expliqué la représentante de RJC, Kayitani Huguette.

Elle a indiqué que quelques pesanteurs bloquent l'adoption de cette loi ; c’est notamment au niveau du parlement ou encore dans le chef de la population : « On l'a dit encore aujourd'hui, il y a des gens qui pensent encore que quand on parle de l'éducation sexuelle dans nos communautés c’est un tabou, pourtant il y a de règles et des lois qui sont censées être respectées ; c’est par exemple le consentement. D'autres pensent que c'est commencer à apprendre aux enfants comment utiliser le préservatif, des pilules contraceptives », a-t-elle signifié.

Kayitani Huguette a également fait savoir qu’il y a une limite quand on parle de l'avortement : « On ne dit pas que tout le monde peut avorter. Il y a des spécifications pour ça. C'est ce qui bloque pour que la loi soit adoptée », a-t-elle fait savoir. 

Pour rappel, c'est en 2018 que la RDC a ratifié le protocole de Maputo. 
Ce dialogue a permis d'expliquer les opportunités pour la société civile congolaise.

Parmi les intervenants, le chef de la division provinciale de la jeunesse du Nord-Kivu,. Guy Kibira, n'a pas caché sa satisfaction après cette rencontre.

Ce dernier a signifié que ce dialogue intervient au bon moment pour rappeler aux organisations de la société civiles que même si la RDC n'a pas encore finalisé tous les processus administratifs en tant que membre de l’Est Africa Community, il est important qu'on puisse anticiper en contactant des acteurs compétents sur des questions spécifiques liées au genre.




Job KAKULE

Job KAKULE - 12/11/2022 15:53 - Répondre 

Good