
Comme annoncé, l’Union européenne a rendu publiques à la mi-journée de ce lundi 17 mars des sanctions prises à l'encontre de 9 personnes et une entité, dont des responsables Rwandais et des cadres Congolais du M23.
Pami les 4 responsables rebelles figure Bertrand Bisimwa, le président du M23 et coordonnateur adjoint de l’AFC, la plateforme politico-militaire de Corneille Nangaa qui le parraine depuis.
L’Union Européenne lui reproche de violations graves des droits de l’homme et de la poursuite du conflit, de l’insécurité, de l’instabilité et dans l’est de la République démocratique du Congo.
Joseph Musanga Bahati alias Erasto, responsable des finances du mouvement et nommé récemment comme gouverneur du Nord-Kivu par ce mouvement rebelle est également concerné tout comme John Imani Nzenze, un responsable militaire du M23 et enfin Jean Bosco Nzabonimpa, cadre du mouvement rebelle et Secrétaire de l’AFC.
Côté rwandais, il y a trois généraux des Forces de défense rwandaises dont le Général Ruzi Karusisi, commandant des forces spéciales rwandaises récemment remplacé et qui aurait pris part aux opérations militaires ayant abouti à la chute de la ville de Goma.
Sur le volet économique, Francis Kamanzi qui dirige l’entreprise RMB active dans les mines et les hydrocarbures au Rwanda a égakement été sanctionné tout comme l’entreprise rwandaise Gasabo Gold Refinery, accusée par l’Union européenne d’extraction illégale et de raffinage illégal d’or au Congo exporté ensuite vers Kigali.
#RDC #M23: Les sanctions européennes sont tombées 👇👇👇 pic.twitter.com/o6KIoeQhS2
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) March 17, 2025
Ces nouvelles sanctions, après celles prises par plusieurs pays de l’Union Européenne contre le Rwanda pour son soutien incessant au M23, vont font suite à des tractations diplomatiques entreprises par le président Félix Tshisekedi et son gouvernement qui a appelé à maintes reprises la communauté internationale à mettre un terme à tout soutien, direct ou indirect, en faveur du Rwanda.
De son côté, Kigali a toujours fait savoir que les mesures punitives, y compris les sanctions, ne contribuent en rien à la sécurité, à la paix et à la stabilité à long terme dans tous les pays de la région des Grands Lacs : « De telles mesures ne peuvent être interprétées que comme une ingérence extérieure injustifiée dans le processus mené par l’Afrique, qui risque de retarder la résolution du conflit », avait indiqué le ministère rwandais des affaires étrangères.
Et ce lundi 17 mars 2025, le Rwanda a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique qu’il accuse de conspirer « pour imposer des sanctions à son encontre. »
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