
La crise humanitaire persiste en province du Nord-Kivu où les conflits armés continuent d’impacter lourdement la vie des civils.
C’est ce que révèle le rapport de situation n°8 publié le vendredi 11 juillet dernier par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) en collaboration avec ses partenaires.
Ce document renseigne que plus de 3.200 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont été pris en charge dans les Unités Nutritionnelles Thérapeutiques Ambulatoires (UNTA) situées dans différents territoires de la province, notamment Beni, Lubero, Masisi, Rutshuru, Walikale et Nyiragongo ; ainsi que dans la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Ces chiffres traduisent l’ampleur de la crise nutritionnelle aggravée par l’insécurité persistante.
En parallèle, plus de 46.800 personnes déplacées internes et retournées ont pu bénéficier d’un accès gratuit aux soins de santé primaire grâce à l'appui des partenaires humanitaires.
Ces services ont été déployés dans plusieurs zones, y compris dans des sites de déplacement situés autour de Goma et dans les territoires les plus touchés par les combats.
Le rapport fait également état de la réinsertion de plus de 320 enfants non accompagnés ou séparés au sein de leurs familles grâce à l’intervention des structures de protection de l’enfance dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Beni et Lubero.
Cependant, la situation reste très préoccupante ; de nouveaux déplacements de populations ont été signalés dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Lubero, où les affrontements armés se poursuivent.
Ces mouvements amplifient la pression sur les communautés hôtes, en particulier dans les zones périurbaines de Goma, déjà saturées.
Face à ces défis, OCHA appelle à une mobilisation urgente des ressources et insiste sur la nécessité de garantir un accès humanitaire sans entrave pour les acteurs présents sur le terrain, notamment dans les zones enclavées ou en conflit actif.
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