C'est dans l'objectif d'échanger avec les leaders et acteurs des médias que s'est tenue ce mercredi 23 mars 2022 un atelier d'échanges pour les leaders communautaires et journalistes intervenant dans la promotion des droits de la femme, une séance organisée par l'ONG RENAITRE GRAND LACS HAFENIS ASBL.

En échange avec la presse locale, madame ADOLPHINE KATUNGU a fait savoir que la tenue de cette séance s'inscrivait dans le cadre de la célébration des activités dédiées aux droits de la femme, mais également une opportunité pour échanger avec les cadres et leaders locaux afin de les impliquer dans la lutte contre les violences faites à la femme, et cela dans toutes ses dimensions.

A elle de rappeler que la RDC a ratifié plusieurs résolutions qui dans la pratique, souffrent malheureusement d'application, chose qui conduit à ce que la province du Nord-Kivu puisse enregistrer une montée de cas de violations faites à la femme. 

« C'est ici l'opportunité pour nous d'inviter les autorités congolaises à prendre leurs responsabilités et à respecter les résolutions ratifiées pour protéger la femme congolaise et punir les auteurs des violences dont la femme fait l’objet au sein de la communauté. Nous espérons que si les lois sont respectées, nous allons avoir une société avec zéro cas de violence », a-t-elle déclaré.

Celle-ci a également signifié que les médias, étant des médiateurs par excellence, doivent jouer leur rôle en formant la population pour que celle-ci à son tour apporte sa part de contribution dans la lutte contre les violences faites à la femme.

Pour Christophe MUTAKA du groupe Martin Luther, l'approche masculinité positive serait un des éléments de réponse de la lutte contre les violences, car elle implique la sensibilisation et la participation des hommes qui sont souvent pointés du doigt d'être des auteurs de ces violations.

Occasion pour madame BÉATRICE NYIRAMUGEYO, une élue provinciale d'inviter les autorités congolaises à plus d'actions et de sensibilisation sur tous les niveaux pour dire non au violences sexuelles et sexistes à l'égard de la femme.

« Nous invitons toutes nos autorités au niveau provincial et national à plus d'initiatives qui sanctionnent les auteurs de ces violations » a-t-elle déclaré.

Signalons que cette activité s'inscrivait dans le cadre des activités de la 3ème phase du projet d’appui psychologique et de plaidoyer pour les femmes survivantes des violences sexuelles en RDC en général, et en province du Nord-Kivu en particulier.