Après avoir fermé en juin dernier son bureau de Bukavu, première étape dans son processus de désengagement de la RDC, la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo sera finalement maintenue au Nord-Kivu.

C’est ce qu’a laissé entendre il y a quelques jours la ministre des affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner, dans une interview accordée à REUTERS.

La nouvelle cheffe de la diplomatie congolaise a expliqué qu’au regard du contexte actuel de guerre dans cette partie du pays, les conditions ne sont pas favorables au retrait de la Mission Onusienne.

« Nous avons jugé qu’il serait plus raisonnable de séquencer le retrait de la MONUSCO dans le Nord-Kivu. Nous suivons l’évolution du contexte pour trouver le moment le plus approprié pour entamer ce processus », a-t-elle déclaré martelant que cela est dicté par le contexte d’agression de la RDC par le Rwanda sous couvert du M23.

Une posture qui semble déjà mise en œuvre puisqu’il y a quelques jours, la MONUSCO a annoncé le redéploiement à Beni de l’Unité d’aviation du contingent pakistanais.

Si certaines personnalités du milieu politique et de la société civile avaient exprimé leur inquiétude quant au désengagement de la MONUSCO dans un contexte d’aggravation de la situation sécuritaire, à l’image du Dr. Denis Mukwege qui avait appelé le gouvernement congolais et la MONUSCO à suspendre le plan de désengagement de la Mission Onusienne pour le Nord-Kivu et l'Ituri ; d’autres s’inquiètent de cette volte-face du gouvernement de la RDC qui veut maintenir la MONUSCO dans le pays malgré la position de la majeure partie de sa population.

Reste à savoir si cette décision sera actée et comment elle sera reçue par les populations du Nord-Kivu qui avaient manifesté à plusieurs reprises pour exiger le départ de la Mission Onusienne.

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Joseph Seven

Joseph Seven - 23/07/2024 20:14 - Répondre 

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