En conclave de 2 jours à Nairobi au Kenya, de nombreux leaders de l’opposition politique de la RDC réunis autour de Joseph Kabila qui discutaient principalement de la crise en cours dans le pays, ont annoncé la création d’une plateforme politique baptisée « Mouvement Sauvons la RDC » qui sera chapeauté par l’ancien président de la République.

Ce dernier, expliquent-ils, est destiné à « mettre fin à la tyrannie du régime Tshisekedi, restaurer la démocratie et favoriser la réconciliation nationale. »

Dans leur déclaration, ces opposants ont établi « un diagnostic alarmant de la situation de la RDC », marquée notamment par des dérives politiques, économiques et sociales ; accusant au passage le pouvoir en place d’en être responsable et de vouloir, en plus du changement constitutionnel, restreindre davantage l’espace démocratique en instrumentalisant la justice à des fins politiques.

Ils ont ainsi appelé à la tenue d’un dialogue inclusif et sincère, non celui que veut le président Tshisekedi qu’il qualifie de « monologue politique », mais plutôt celui porté par l’ECC et la CENCO, « afin de sortir de la crise politique et sécuritaire actuelle », expliquent-ils.

Le mouvement « Sauvons la RDC », qui a également signifié qu’il va coordonner les actions des forces politiques et sociales opposées au régime Tshisekedi, et a annoncé une offensive diplomatique « pour sensibiliser les pays africains et les partenaires extérieurs sur la situation dans le pays. »

Les membres de cette nouvelle plateforme politique ont enfin indiqué qu’ils adoptent le plan de sortie de crise proposé il y a quelques mois par Joseph Kabila.

Ils exigent donc le retrait de toutes les troupes étrangères et des mercenaires du territoire congolais, et appellent la population à « résister à la dictature » et à « sauver la RDC. »

Il faut dire que dynamique qui se construit autour de l’ancien président Joseph Kabila inquiète le régime Tshisekedi qui tente plus que jamais à l’écarter de la scène politique congolaise après avoir fait sauter en éclat le deal qu’ils avaient signé ensemble en 2018 et qui avait résulté à la toute première alternance pacifique du pouvoir en RDC.

Sur TOP Congo FM, le ministre de l’intérieur Jacuemain Shabani a qualifié ce conclave de messe noire organisée par des condamnés de la justice, signifiant que le gouvernement « s’assumera contre ses acteurs et initiateurs s’il est prouvé qu’elle prépare la déstabilisation des institutions de la République. »