Après l’annonce par Corneille Nangaa de la création à Nairobi de l’Alliance Fleuve Congo, un groupe politico-militaire anti-Tshisekedi dont font partie plusieurs groupes armés comme le M23, le Président Kenyan William Ruto s’est exprimé sur les préoccupations soulevées par le gouvernement congolais.

Kinshasa a clairement marqué sa désapprobation du fait de l’indifférence de Nairobi sur cette question, rappelant au passage son ambassadeur.

« La RDC voulait savoir si nous pouvions arrêter ces personnes. Je leur ai répondu : le Kenya est une démocratie, nous ne pouvons pas arrêter chaque personne qui fait une déclaration », a expliqué le président Ruto lors d’une interview le dimanche 17 décembre dernier.

« Ceux que nous arrêtons, ce sont les criminels. Si une personne commet des actes criminels, alors nous ferons tout notre possible pour nous en occuper. Mais faire des déclarations, ça fait partie de la démocratie. Combien de personnes font des déclarations contre moi au Kenya ? Il y en a tous les jours ! », a ajouté William Ruto .

Concernant le rappel de son ambassadeur par la RDC, « c’est leur droit », a estimé le chef de l’État kényan qui s’est montré par ailleurs formel : « moi je ne peux pas arrêter une personne simplement parce qu’elle a fait une déclaration. C’est non-démocratique », a-t-il signifié. 

Un peu plus tôt, c’est le ministre des Affaires étrangères kényan qui a réagi dans un communiqué, affirmant que le Kenya se dissocie « de toute activité passible de détériorer la paix en RDC. »

Mais cette prise de position de William Ruto sur cette question risque d’affecter négativement les relations bilatérales entre les deux pays qui pourtant se montrés de plus en plus proches ces derniers mois.




Joseph Seven

Joseph Seven - 18/12/2023 07:51 - Répondre 

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