L'ancien ministre des Mines de la RDC, Martin Kabwelulu, a été libéré le mardi 29 juillet dernier à Kinshasa après plus de deux mois de détention dans les installations du Conseil national de cyberdéfense (CNC), un service spécialisé rattaché à la Présidence de la République.

Aucune communication officielle n’a été faite par les services concernés sur les motifs de cette détention, mais d’après des sources concordantes, Martin Kabwelulu a été longuement interrogé au sujet de l’attribution des carrés miniers durant son mandat au ministère des Mines, qu’il a dirigé pendant plus de douze ans sous la présidence de Joseph Kabila.

Aussi, son audition a porté sur des liens présumés entre ces actifs miniers et le patrimoine de l’ancien chef de l’État, aujourd’hui poursuivi par la justice congolaise qui l’accuse de d’être derrière l’AFC de Corneille Nangaa, la plateforme politico-militaire qui parraine le M23 qui occupe une grande partie dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.

Pour rappel, le Front Commun pour le Congo avait dénoncé l’interpellation de l’ex-ministre des mines présentant celle-ci comme « une énième preuve du terrorisme d’Etat » qui prévaut en RDC.

Le camp de Joseph Kabila avait également dénoncé la persécution des proches de l’ancien président de la République tout comme d’autres opposants.