La décision du ministère de l’éducation visant à garantir à toutes les filles, y compris celles enceintes, l'accès et le maintien dans le système éducatif suscite toujours plus de réactions.

Après la position de l’église catholique qui désapprouve cette décision assurant qu’elle ne va pas accueillir des élèves enceintes dans ses écoles primaires et secondaires et ce, « par soucis de moralité et de discipline de l’élève en matière de mœurs », le gouvernement tente de s’expliquer.

Son porte-parole, Patrick Muyaya, a indiqué au cours d’un briefing de presse ce jeudi 17 juillet 2025 à Kinshasa que cette décision, loin d’encourager les grossesses des élèves, est une mesure visant à lutter contre toutes formes de discrimination pour ce qui est de l’accès à l’éducation : « Une jeune fille enceinte à l’école, c’est le résultat de plusieurs failles. […] Et nous avons une constitution qui consacre le droit à l’éducation. Et on ne peut pas en aucun cas penser exclure une jeune fille parce qu’elle est tombée enceinte, ce serait une double punition », a-t-il déclaré avançant que cela est une solution face à une problématique sociale dans le pays.

Il a ajouté qu’il faut en plus penser à une éducation sexuelle précoce en faveur des jeunes élèves pour une meilleure réponse.

Il faut dire que cette décision est largement critiquée dans l’opinion congolaise, nombreux soutenant qu’elle « est une entrave et risque de favoriser la délinquance des élèves et ainsi porter atteinte aux bonnes mœurs et à la discipline au sein du milieu éducatif. »