Réagissant après « le report de la tripartite Angola-RDC-Rwanda », suite au refus par Kinshasa d’inclure une clause de dialogue direct avec le M23 avant toute signature d’un accord de paix ; le ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe a avancé que l’explication avancée par la partie congolaise qui a présenté cette question précise comme « CONDITION DE DERNIÈRE MINUTE » lors de la 7ème réunion ministérielle du 14 décembre 2024 « est un mensonge éhonté. »

Le chef de la diplomatie rwandaise a affirmé la question du M23 a été « introduite dans le processus de Luanda, non pas par le Rwanda, mais par le Facilitateur angolais qui avait préparé un projet d'accord-cadre qu'il avait personnellement proposé aux Présidents rwandais et congolais les 11 et 12 août 2024 respectivement. »

« La Facilitation angolaise a invité, du 31 août au 3 septembre 2024 à Luanda, une délégation du M23 conduite par son Secrétaire général, Benjamin Mbonimpa, qui lui a fait part des revendications politiques de son mouvement », a-t-il poursuivi indiquant que lors de la quatrième réunion ministérielle, tenue le 14 septembre 2024 à Luanda, « Le Rwanda avait exprimé sa position sur le besoin d'un dialogue politique entre le gouvernement de la RDC et le M23 en vue de trouver une solution définitive à ce conflit. »

Olivier Nduhungirehe a ajouté que qu’avant le sommet du 15 décembre 2024, le Facilitateur angolais a informé le Rwanda que « la Partie Congolaise avait donné son accord sur le dialogue avec le M23 dans le cadre du Processus de Nairobi. »

« Comment la RDC peut-elle donc mentir au monde entier, affirmant que le Rwanda aurait introduit la question du dialogue avec le M23 comme "condition de dernière minute" lors de la 7ème réunion ministérielle du 14 décembre 2024 ? », s’et interrogé le ministre rwandais des affaires étrangères insistant « qu’il faut un dialogue direct entre Kinshasa et le M23 afin de parvenir à une solution durable à la crise entre la RDC et le Rwanda, accusé de soutenir ce groupe rebelle. »

De son côté, le M23 a toujours demandé ce dialogue direct avec Kinshasa, mais ce dernier refuse catégoriquement, du moins jusque-là, à engager des pourparlers avec les rebelles.