Critique depuis quelques temps maintenant envers le régime de Félix Tshisekedi, l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa, qui a depuis, intégré la politique congolaise et précisément l’oppositio avec son parti ADCP, a quitté le pays pour s’exiler à l’étranger.

Dans une interview accordée à Jeune Afrique il y a quelques jours, Corneille Nangaa a affirmé que les éléments de la Police Nationale Congolaise qui étaient commis à sa sécurité en tant qu’ancien président de la CENI, conformément à la loi du 26 juillet 2018 portant statut d’anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs des corps constitués, ont intentionnellement été retirés de sa résidence et sans aucune explication.

« Si on pense aux circonstances qui ont entouré la mort des généraux Delphin Kahimbi puis Munkutu, il va de soi que la prudence était de mise. Cet incident a par ailleurs été suivi de plusieurs animadversions de la part des tenants du pouvoir au motif de m’être engagé dans une politique jugée trop critique vis-à-vis du régime. J'avais donc fini d'en savoir les raisons. », a-t-il expliqué, indiquant que depuis 4 mois, il est dans une tournée internationale de capacitation en leadership et partenariats dans le cadre de son parti politique.

« Le régime qui s’est considérablement cabré et éloigné des attentes du peuple, voudrait mordicus s’imposer dans une aventure de second mandat très discutable. Pas plus tard que mardi dernier, des caciques du pouvoir ont commencé à évoquer la possibilité de me traduire en justice pour mes positions en rapport avec la détérioration de la situation sécuritaire du pays », a-t-il soutenu, affirmant avoir dénoncé des situations inadmissibles que personne n’a pu démentir.

« Pourquoi le fait de dénoncer la présence des infiltrés dans la garde présidentielle est un crime préoccupant et grave que la dénonciation des tueries de l'Ituri ou d'Ubundu dans la Tshopo? Nous considérons que ce régime (de monsieur Tshisekedi) a échoué et qu’il devrait assumer ses échecs à tous les niveaux », a renchéri Corneille Nangaa.

Il a réitéré ses propos sur RFI, estimant qu'il faut "tout faire pour stopper Tshisekedi et ses dérives" : « Nous devons tout faire pour arrêter Tshisekedi. Je pense que c'était une parenthèse qu'il va falloir vite refermer. A voir la façon dont on gère les questions nationales, c'est plus qu'une catastrophe. La légèreté, les tâtonnements qu'on fait surtout au niveau de la sécurité du pays avec des décisions hasardeuses qui sont prises sans planification, nous continuons à cette allure, nous allons perdre le Congo », soutient-il.